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La K Family
29 mai 2010

Un jour sans fin

philippines_003Jusqu’à présent, notre voyage s’était déroulé sans accroc majeur. Généralement, c’est moi qui me charge de tracer notre parcours, de réserver les billets de train, de bus, de bateau, d’avion…. Et jusque là je n’ai jamais failli à ma tâche de GO (« gentille organisatrice »)

Ça devait bien arriver un jour…

 

Tout a commencé un samedi avant même le lever du jour. Réveil des enfants en fanfare à 6h du mat : nous devons quitter Krabi, direction : la Malaisie - Kuala Lumpur - où nous prendrons un avion pour Manille – Philippines. Un petit voyage de… deux jours. Jusque là, tout va bien. Le minibus qui nous emmène à Hat Yai à 4 heures de route, dans l’extrême sud de la Thaïlande, est à l’heure. Nous avons vu large, nous arrivons plusieurs heures en avance pour prendre le train qui nous fera passer la frontière malaise et nous conduira de nuit jusqu’à Kuala Lumpur. A la gare, on nous demande notre « e ticket », l’imprimé de notre réservation internet. Aïe, on ne l’a pas… Qu’à cela ne tienne, nous partons en quête d’un cyber café à travers la ville. Nous avons le temps, il est à peine 11h, notre train part à 15h20. On se balade, on prend le temps de manger, de flâner. Et l’on revient tranquillement à la gare avec presque une heure d’avance. PRESQUE une heure, mais pas tout à fait…

 

En arrivant, le gars du guichet nous annonce impassible que notre train « is gone since 5 minutes » ou bien « is going in 5 minutes » …. Attends… Qu’est-ce qu’il a dit là ? J’ai pas bien compris. Il a dû dire que notre train partait dans 5 minutes, oui, c’est forcément ça. Vite les bagages ! On empoigne nos sacs et on lui demande vers quel quai nous devons nous précipiter. Il nous regarde consterné. OK on a compris, plus la peine de courir : notre train est parti. Passé la stupeur, on comprend que l’heure de départ annoncée sur nos billets, c’est l’heure malaise. Une heure de décalage.

 

Il faut que l’on réagisse vite parce qu’après ce train loupé, c’est notre avion que nous pourrions bien manquer. On décide alors de sauter dans un taxi qui doit nous conduire en 1 heure à la frontière malaise afin que nous récupérions notre train à la station suivante. C’est une course contre la montre qui s’engage : le taxi file à toute allure. Il n’a pas le droit de passer la frontière et nous plante là avec tous nos bagages. On passe donc la frontière à pied comme une famille en exode et l’on enfourche une moto taxi, chacun notre tour, pour rejoindre la gare. Un pont nous sépare encore de notre quai, notre train va partir. On court, autant que l’on peut courir avec sa maison sur le dos et ses enfants sous les bras. Le moto taxi porte Romane et court derrière nous. On saute dans notre train qui part 5 minutes plus tard. Ouff ! On l’a eu ce foutu train ! On est tranquilles !

 

Enfin, pas tout à fait… parce que dans cette course poursuite, on n’a eu le temps ni de retirer d’argent ni d’en changer. On n’a pas le premier sou en ringgit. Et rien à manger pour ce soir. On parcoure les wagons à la recherche de personnes susceptibles de vouloir changer quelques un de nos baths thaïlandais contre des ringits. Personne… En désespoir de cause, je pars au wagon restaurant, bien décidée à apitoyer la serveuse pour qu’elle accepte de nous donner une bouteille d’eau et un plat de riz contre nos derniers dollars. Et c’est là que je tombe sur un jeune étudiant algérien qui m’offre un billet de 50 ringigit ! Une fortune qui nous permettra de passer la nuit.

 

A 4 h du mat’ (3 heures pour nous, encore à l’heure thaïlandaise…), on descend de notre train au radar. Un taxi nous conduit à l’hôtel qui se trouve juste à côté de l’aéroport. On ne rêve que d’une bonne douche et de terminer notre nuit. Oui, mais…. La loi des séries s’est abattue sur la pauvre GO que je suis… j’ai bien réservé une nuit dans cet hôtel sur internet, mais pour le 17 juin, pas pour le 17 mai… et bien sûr, ils sont complets. Philippe manque de m’étrangler, Romane et Solal, complètement déboussolés par ces parents qui les traînent à l’autre bout du monde de bus en trains et de taxis, en motos-taxi…foutent un beau bordel dans cet hôtel qui s’empresse de nous évacuer vers un autre hôtel à une demi heure de route.

La première chose que nous avons faite en arrivant, avant même de poser nos bagages : vérifier que notre avion partait bien le 18 mai, de Kuala Lumpur et qu'il nous emmenait bien à Manille !

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Commentaires
R
merci pour les images, on les attendait avec impatiente
P
Voilà des nouvelles croustillantes à se mettre sous la dent... ;-)<br /> C'est pas que ça devenait monotone mais ce récit m'a bien fait sourire...<br /> J'imagine tout à fait que vos visages n'étaient pas très souriants ce jour là mais je fais confiance à la "zen attitude" de Caro pour rattraper tout ça de main de maître...<br /> Dur Dur L'Aventure... !!!<br /> gros becs
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